👊N°45: finance écolo, le coup de gueule de Plan Cash
Sommaire N°45
😡 Finance écolo, le coup de gueule de Plan Cash !
La refonte du label ISR traîne en longueur…
Un compromis satisfaisant mais “peut mieux faire”
Le réflexe du double fact-check
Goodvest, la pub utile
💸 Où en est la levée de fonds Plan Cash ?
Les 4 événements de la commu
🐓 À picorer
Les chiffres de l’éco
Les 7 actus qui TE concernent : drames sur les crèches, girlboss, égalité salariale, mur du son, rugbypèdes, calvaire des profs et NFT chics.
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😡 Le coup de gueule de Plan Cash : la refonte du label ISR traîne en longueur…
🏷️ Ça fait 3 ans que ça dure et on en a encore pour des mois de négociation sur les contours du label ISR. Créé en 2016, ce label Investissements Socialement Responsables (ISR) devait participer à promouvoir une économie plus durable et respectueuse de l’environnement. Il devait surtout permettre aux épargnants et investisseurs de repérer les fonds et entreprises qui ont mis en place des plans de transition écologique ambitieux. Pas seulement des entreprises des énergies renouvelables car c’est un fonds “généraliste” et diversifié. Bref, il était supposé aider à repérer les meilleurs élèves de la classe et à enfin investir en fonction de valeurs écologistes. Mais depuis trois ans les critiques fusent car ce label n’est pas assez strict. Dans de nombreux fonds labellisés “ISR”, on retrouve des actions d’entreprises du tabac, de l’armement et du pétrole comme Total Énergies. Pire, les gestionnaires de fonds ou banques traditionnelles ont pris l’habitude d’utiliser ce label ISR comme un argument marketing pour convaincre leurs client.e.s… quitte à verser dans le “greenwashing”. Alors les acteurs du secteur, entreprises et think tanks d’un côté, ONG et institutions de l’autre, regroupés dans un comité ISR, discutent de la refonte de ce label.
Un compromis satisfaisant mais “peut mieux faire”
🙄 Le 18 juillet, ils semblaient s’être mis d’accord. Le comité ISR avait soumis au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, une proposition de référentiel final. Cette fois, l’idée était d’exclure certains secteurs économiques du lot : le tabac, certaines armes, le charbon et des sociétés dont plus de 5% du capital provient d’“énergies fossiles non conventionnelles”. 🚨 Attention, il ne s’agissait pas d’exclure toutes les énergies fossiles, condition que les entreprises auraient refusé d’approuver. Seules les énergies fossiles “non conventionnelles” étaient donc visées : les gaz de schiste, les sables bitumineux, l’extraction ultra-profonde et le pétrole puisé en Arctique. Cela vous semble un bon compromis ?
Pour les entreprises de la finance et les acteurs économiques lancés dans un intense lobbying auprès du ministre de Bruno Lemaire, il est trop restrictif. Le gestionnaire de fonds Amundi s’est opposé à cette “vision d’exclusion”, l’Association Française de la Gestion financière (AFG) s’est prononcée contre ce trop-plein de contraintes. Et l’entreprise Total Energies - concernée parce qu’elle fait malgré tout appel à plus de 5% d’énergies fossiles non conventionnelles - est évidemment contre. L’oreille attentive, Bruno Le Maire a relancé un cycle de concertation de plusieurs mois au lieu de valider la proposition de nouveau référenciel commun, selon L’Informé. Les discussions sur l’équilibre entre les trois critères (environnementaux, sociaux et de gouvernance) ont été repoussées. Bref, pour nous le référentiel discuté avait l’apparence d’un mi-cuit chocolat. Il ressemble de plus en plus à un soufflé dégonflé... 🥧
🕵🏻♀️ Le réflexe du double fact-check
Alors que faire en tant qu’investisseur ou investisseuse engagé.e pour coller au mieux à ses valeurs dans ces conditions ?
Solution n°1 : Pratiquer un double fact-checking. Dans ce cas, il faut choisir des fonds ISR, puis demander la liste de toutes les entreprises qui les composent, et refuser ceux qui contiennent des entreprises pétrolières ou autre témoin gênant.
Solution n°2 : Se tourner vers le label “Greenfin”. On en parlait dans une newsletter précédente, le label Greenfin est le plus exigeant pour investir en Bourse en France à l’heure actuelle. Autre avantage pour celles et ceux qui boycottent aussi l’énergie nucléaire, Greenfin exclut également les entreprises de ce secteur.
Solution n°3 : Choisir des entreprises plus exigeantes, celles qui ont établi leur propre méthode de sélection et d’exclusion des entreprises polluantes ou pas. Des acteurs privés qui ciblent une clientèle plus engagée. C’est par exemple le cas de Goodvest, notre annonceur de cette semaine (voir ci-dessous).
🌳 Investir dans un PER sans tomber dans le "green-washing", tout en sachant où va son argent ? Mettre du beurre dans les épinards de sa retraite sans polluer, il y a de quoi faire rêver les plus écolos d'entre nous.
C'est ce que propose Goodvest, le Plan Epargne Retraite accessible dès 300€. Basé sur l’assurance-vie la plus responsable du marché depuis 2021, grâce à sa méthode de sélection des fonds, entreprises et ETF, plus exigeant que les labels, Goodvest exclut les énergies fossiles, les mauvais traitements humains, l'industrie de l'armement, du tabac… et donc les plus gros émetteurs de carbone. Goodvest ne construit que des portefeuilles d’actions et d’obligations qui ne dépassent pas les 2° de réchauffement climatique, conformément à l'Accord de Paris. Et dans des thèmes comme la transition énergétique, les forêts ou l’accès à l’eau.
Pour investir en respectant tes valeurs, rendez-vous sur Goodvest.fr et utilise le code “PLANCASH” pour bénéficier de 3 mois de frais gratuits. Avantage spécial PER, l’argent placé est déductible de tes revenus imposables actuels (et dépend de ton taux marginal d’imposition).
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La prochaine fois qu’on vous en parle ce sera pour investir for real, verser l’argent pour l’entreprise !!
Pour toutes vos questions sur la levée de fonds de Plan Cash, vous pouvez mater le replay du live avec la communauté et LITA.co ! Ou relire cette newsletter-là.
🗒️🎧 Ce vendredi 15 septembre, Léa Lejeune anime un épisode du podcast “Billet vert” en direct du SoGood Festival à la Friche de la Belle de Mai à Marseille à 17h. Le thème : comment financer une French Tech plus écolo ? Ses invité.e.s seront Olivier Mathiot, cofondateur du fonds 2050, et Julie Davico-Pahin, patronne d’Ombrea dans l’agritech.
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📺 Léa Lejeune a démarré des chroniques sur BFM Business sur les finances persos pour tou.te.s, et les liens entre investissement et écologie, au sein de l’émission “Tout pour investir”, présentée par Lorraine Goumot.
🗞️📰 Pour la rentrée, Morgane Dion, cofondatrice de Plan Cash, donne à la RTBF ses meilleurs conseils pour construire un budget de rentrée efficace.
👵🏻 Les petites retraites sont revalorisées, dès ce mois de septembre, de 25 à 100€ brut pour ceux et celles qui partent en retraite à partir d’aujourd’hui. Le montant sera maintenant aligné sur le Smic, plutôt que sur l’inflation.
👩🎓 Étudiant.e.s, les bourses sur critères sociaux sont revalorisées de 37 euros par échelon et 35 000 étudiant.e.s supplémentaires issu.e.s des classes moyennes y auront droit cette année.
⛽ Alors que le prix de l’essence augmente, le gouvernement n’a pas voulu offrir de nouvelles ristournes aux automobilistes, et a demandé à Total Energies de prolonger son tarif bloqué à moins de 2 € le litre à la pompe.
🚆 On râle parce que le train est trop cher par rapport à l’avion ? Emmanuel Macron et Clément Beaune, le ministre des Transports, travaillent sur un “Pass rail” à 49€ permettant de “voyager en illimité avec les TER et les Intercités”. C’est bête, c’est plutôt sur le TGV que les Français.es espéraient une ristourne, car il est 2,6 fois plus cher que l’avion en moyenne.
📈 La Banque centrale européenne (BCE), présidée par Christine Lagarde, a de nouveau augmenté son taux directeur afin de lutter contre l’inflation galopante. Il passe à 4%, et va probablement être répercuté sur les taux d’intérêts et taux d’usures des banques de détails. Les emprunteurs immobilier serrent les dents, les analystes pensent que c’est la toute dernière hausse.
💰 Enfin, le barème de l’impôt sur le revenu va être indexé sur l’inflation pour qu'“aucun salarié ne paie davantage” en 2024, a annoncé Bruno Le Maire en fanfare… C’est cool, mais ça arrive presque tous les ans dans l’article 2 de la loi de finances. Donc ce n’est pas un “vrai” geste pour notre pouvoir d’achat. Nous prendrait-on pour des truffes ?!
🤕 Selon un sondage Odoxa, 76% des Français.es disent ne “pas avoir confiance en l’avenir de la situation économique du pays”.
🤱🍼Drame sur les crèches. Dans l’enquête Babyzness, deux journalistes du Parisien révèlent le problème des crèches privées lucratives prises dans une course effrénée à la rentabilité. Elles comparent ce système aux maltraitances révélées dans les Ehpad du groupe Orpea. Les exemples de “douces violences” ne manquent pas : indifférence, enfants échappés, trop petites portions alimentaires, couches sales, etc. Les dirigeant.e.s sont plus préoccupé.e.s par les tableaux Excel où sont consignés les taux d’occupation, car c’est à partir d’eux que sont versées les subventions d’État. En espérant que cette enquête réveille le secteur !
👩💼🙋♀️ Girlboloss. Cet article de Vanity Fair se demande où sont passées les girlboss. Ces figures séduisantes de l’entrepreneuriat d’il y a 10 ans, souvent fondatrices de marques de mode, de cosmétiques ou de médias féminins à la plastique parfaite… Elles sont tombées en disgrâce, taxées de “toxic white feminists”, ou de figures caricatures et excluantes. Plusieurs d’entre elles ont été poursuivies pour discrimination ou harcèlement moral au travail. “Aucun problème sous-jacent lié à l’entreprise, au capitalisme, à la culture des célébrités ou au féminisme n’a été résolu par le marketing des girlboss. Être montées par des femmes n’a pas suffi à rendre ces entreprises fondamentalement meilleures”. Homme, femme ou personne non binaire, ça ne peut passer que par une vigilance de tout instant.
💪 Rebelles. Au travail, les femmes ne veulent plus se laisser faire. Pour les 3/4 d’entre elles, les inégalités salariales représentent un motif de démission de leur entreprise, d’après une étude de l’ADP Research Institute sur 32 000 actives dans 17 pays.
🎹 Mur du son. Ces deux dernières années, la plateforme de streaming musical Spotify avait mis le paquet sur la production de podcasts maison pour un budget total d’un milliard d’euros. Mais sa stratégie s’est prise un mur avec 527 millions d’euros de pertes au trimestre dernier et peu de revenus générés. Le patron Daniel Ek a donc décidé de couper l’activité podcasts, licencié 200 personnes… et augmenté ses tarifs d’un euro par mois pour compenser.
🏉 Rugbypèdes. Les événements sportifs internationaux ont la réputation de nourrir grassement les économies des pays d’accueil. La coupe du monde de rugby avait donc suscité des espoirs. En 2017, le cabinet Deloitte estimait son impact entre 1,9 et 2,4 millions d’euros de retombées économiques. Mais aujourd’hui, les experts sont plus prudents : tout dépend du nombre de visiteurs étrangers et, pour l’instant, ils ne sont pas si nombreux.
👩🏼🏫👩🏾🏫 Calvaire des profs. En cette rentrée, le “pacte enseignant” proposé par Emmanuel Macron pour augmenter le pouvoir d’achat des profs (+3750€ bruts par an contre des remplacements ou de l’aide aux devoirs) est un gros flop. C’est la méthode qui est critiquée (elle laisse de côté les parents d’enfants en bas âge) mais pas le constat. Le salaire réel des profs a baissé de 20 % entre 1981 et 2004, rappelle cet épisode du podcast Splash. Les profs français.es du public en milieu de carrière gagnent 20 % de moins que ceux des pays de l’OCDE… Moitié moins qu’en Allemagne et à peu près autant qu’en Italie ou en Colombie. Est-ce vraiment ainsi que l’on investit dans l’éducation des prochaines générations ? 🤔
😎 Chic. Le luxueux hôtel Molitor, réputé pour sa fameuse piscine extérieure, lance sa propre collection de 400 NFT réalisés avec des artistes de street art. À la clef, les œuvres, leurs NFT mais aussi l’accès à une soirée VIP et un accès privilégié à l’hôtel et ses services.