👊 Loi immigration: 5 arguments sur lesquels la gauche et la droite libérale sont d’accord

N°53: levée de fonds prolongée, les events de la rentrée, ce qui change au 1er janvier, Masteos, Amazon sexiste, or noir et l'heure du don.

​✋🏾Sommaire N°53 :

1. ​Édito: L’impact économique nul de la loi immigration

2. La levée de fonds prolongée

3. Lita, la pub utile

4. Les 4 évènements de la commu

5. 🐓 Les 9 actus à picorer : inflation, ce qui change au 1er janvier, label verte, délits coûteux, Masteos, Amazon sexiste, retard public, or noir, l’heure du don.

   • La meuf de l’éco : Nadia Calviño.

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L’impact économique nul de la loi immigration

(5 arguments sur lesquels la gauche et la droite libérale sont d’accord !)

On entend tout et n’importe quoi sur cette « loi immigration » votée le 19 décembre 2023 au Parlement. Le plus surprenant est certainement ce sondage CSA, publié mercredi 20 décembre, qui explique que la population serait majoritairement favorable au texte contesté.  En affirmant que « 71% des Français.es se disent favorables à la préférence nationale en matière d’emploi, de logement, d’allocations sociales et familiales ». Un concept pris à l’extrême-droite et qui s’est imposé dans le débat public.

Nous, ainsi que les lectrices et lecteurs de Plan Cash, sommes largement défavorables à cette loi. Un avis apparemment minoritaire… Les arguments opposés qui reviennent le plus à gauche de l’échiquier politique sont moraux ou éthiques : il faut prendre sa part dans l’immigration, il faut faire preuve d’humanité en portant secours aux étrangers sur notre territoire, il ne faut pas accentuer les inégalités… Autant d’arguments importants, mais qui ne tiennent pas compte de l’impact économique de cette loi. Alors on est allé piocher dans les arguments des économistes et journalistes spécialisés à gauche, mais aussi à droite et au centre, chez les libéraux et les empiristes. Surprise, ces deux camps généralement opposés se rejoignent pour critiquer une loi inefficace… 🚽

Rappelons que les immigrés, soit les personnes nées étrangères à l’étranger et résidant en France, ne composent que 10,3% de la population française totale. Alors que dans les sondages d’opinion, les Français.es estiment qu’ils sont trois fois plus… L’immigration viendrait même à la rescousse de la démographie, démontre l’Insee. Seulement 732 000 bébés sont nés en France en 2022, le solde migratoire s’élevant alors à tout juste 161 000 personnes. L’Institut Montaigne annonçait cet été que « la France s’apprête à connaître un déclin de sa population que seule l’immigration pourrait combler à court et moyen terme. Elle a compté pour près des ¾ de l’accroissement de la population en 2022 ». Avec une natalité pas folichonne, c’est donc le moyen d’augmenter le nombre de personnes en âge de travailler et de rééquilibrer le régime des retraites... 

• Voici donc quelques munitions pour expliquer à quel point cette loi sera défavorable concrètement pour l’économie et l’emploi en France.

1 – Cette loi n’est pas bonne pour l’emploi, notamment dans les métiers en tension

D’abord, les analyses du marché du travail ne montrent pas d’impact négatif de l’immigration sur l’emploi en France, ni sur les niveaux de salaire*. Les mouvements migratoires augmentent l’offre de travail potentielle sans augmenter le taux de chômage, le marché s’ajuste. Efficace. Les personnes arrivées sur le territoire dans le cadre du regroupement familial occupent des emplois complémentaires à ceux du reste de la population (femmes dans le secteur du care, de l’entretien, de l’alimentation, etc. )

🤵🏿👨🏽‍🔧​​👩🏾‍🍳​🧕🏾​👷🏿‍♂️ Ensuite, l’article 3 de la précédente version du texte qui favorisait une régularisation massive des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension a été abandonné, rappelle le journaliste libéral Nicolas Doze répétant que « cette loi n’est pas bonne pour l’économie ». À la place, le texte final, très « picky », donne pouvoir aux préfets d’accorder des titres de travail exceptionnels d’un an pour ceux qui travaillent dans des zones et métiers en tension depuis 3 ans, et ce jusqu’en 2026. Les métiers visés sont, par exemple, le bâtiment, l’hôtellerie et la restauration. Le travailleur n’aura plus besoin de faire une demande expresse à son employeur, mais le préfet devra vérifier son job, son insertion dans la société et sera libre de refuser.

Pourtant, d’après le sondage Opinion Way-Le Parisien du 4 novembre dernier, « 77% des Français.es étaient d’accord pour régulariser les travailleurs sans-papiers exerçant dans des métiers en tension ». Car ce sont souvent les métiers les moins attractifs pour les personnes de nationalité française… À l’heure actuelle, 1 job sur 5 est occupé par un.e immigré.e en Ile-de-France, selon l’Insee. Ils sont surreprésentés dans les métiers aux conditions de travail contraignantes, CDD ou temps partiel et horaires de nuit. Ils représentent 60% des effectifs dans le BTP et les aides ménagères, et 50% parmi les cuisiniers.

2 – Non, cette loi ne favorise pas vraiment l’ «immigration choisie»

Durant plusieurs décennies, les discours politiques anti-immigration se cachaient derrière l’argument d’une immigration « subie » plutôt que « choisie », comprendre majoritairement issue d’Afrique* et moins qualifiée que dans les autres pays européens moteurs. Seule vérité dans le tas, un niveau de diplôme inférieur reste le point noir de notre immigration. Mais alors que fait cette loi immigration pour attirer et conserver les futures élites ? Pas grand-chose. Elle met en place un titre de séjour « talent » à l’attention de certains BAC+5 ou conditionné à la demande d’embauche d’une entreprise innovante. Le tout validé par le préfet bien sûr.

👩🏿‍⚕️​​👩🏽‍🎓​ Sur France Inter, l’économiste Thomas Porcher (étiqueté à gauche, Plan Cash n’a pas changé de bord) rappelle qu’un certain nombre de métiers sont encore interdits aux étrangers, et que dans d’autres ils n’ont pas accès aux mêmes statuts que les nationaux. Il cite les médecins hospitaliers français composés à 17% d’immigrés.

Thomas Porcher regrette aussi le traitement infligé aux étudiants d’Afrique du Nord, diplômés en France en parlant la langue de Molière, mais qui ne peuvent travailler dans l’Hexagone après leurs études, alors que c’est facile pour un ressortissant européen. La loi immigration s’attaque aussi à l’immigration qualifiée et notamment aux 40% des effectifs de doctorants qui sont aujourd’hui étrangers. Pour obtenir un titre de séjour « étudiant », les jeunes devront verser une caution qu’ils ne récupéreront qu’en repartant dans leur pays d’origine ou en s’installant durablement ici. Au total, 100 000 personnes sont concernées par cette mesure qui devrait discriminer les plus modestes.

C’est sans compter sur les 5,4 millions d’emplois qui déjà interdits aux étrangers non ressortissants de l’Union Européenne en raison d’un diplôme précis requis ou d’une autorisation préalable nécessaire, d’après le dernier rapport de L’Observatoire des inégalités. Dans le privé, les métiers concernés sont aussi vastes que buraliste, notaire, huissier, opticien.ne, pharmacien.ne, infirmièr.e, orthophoniste, vétérinaire, etc. Pire, 4,1 millions de ces emplois inaccessibles sont concentrés dans la fonction publique, dans l’administration d’Etat, les collectivités territoriales, les douanes et… certains personnels hospitaliers. Là-dessus aussi, aucun effort n’est fait.

3 – Cette loi oublie l’entrepreneuriat et l’innovation

🚀​🧞​ Seule une petite ligne du titre de séjour « talent » est prévue pour attirer les étrangers du milieu start-up. Or, le journaliste économique de BFM Business Emmanuel Lechypre rappelle : « plus que les nationaux, les immigrés contribuent à l’innovation et à l’entrepreneuriat ». Il loue leur « capacité à prendre des risques, saisir des opportunités, investir dans des méthodes de production nouvelles » en s’appuyant sur une étude américaine. 44% des entreprises de la Silicon Valley, le berceau de l’innovation, comptent au moins un immigré dans leurs effectifs. Aux Etats-Unis, 26% des entrepreneurs, toutes catégories confondues, sont immigrés pour 13% de la population ! Là aussi, la “start-up nation” avait une carte à jouer…

4 – Non, le système social français ne fonctionne pas comme une pompe aspirante à immigration !

🤝⛑️​ C’est Dominique Seux, éditorialiste économique libéral sur France Inter et aux Échos qui l’affirme : « cette loi repose sur l’idée que le système social français fonctionnerait comme une pompe aspirante à immigration (…) pourtant aucune étude ne le confirme ! » Les Français.es ont déjà du mal à comprendre les aides sociales auxquelles ils ont droit (cf. cette newsletter), alors imaginez comment les immigrés pataugent dans le millefeuille administratif made in France. Aucune étude d’impact n’a été menée par le gouvernement, rappelle Dominique Seux. Pour preuve, 50% des étrangers en situation irrégulière ne demandent même pas l’AME*, la fameuse aide médicale d’Etat gratuite…

Avec cette loi, les sans-papiers ne sont pas les seuls touchés. Ce sont des millions d’étrangèr.e.s en situation régulière qui vont perdre leurs aides sociales, en raison de la « préférence nationale ». Ainsi les étrangers qui travaillent devront attendre 2 ans et demi sur le territoire pour toucher les allocations familiales, ceux sans emploi devront patienter 5 ans. Imaginez toutes les familles monoparentales touchées. Même chose pour le droit au logement opposable. Il faudra justifier de trois mois d’emploi pour toucher les APL en plus des 2,5 années de résidence.

Enfin, les immigrés en situation régulière ne pourront plus bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie pour les personnes âgées de 60 ans et plus (APA), que s’ils peuvent justifier de 30 mois d’activité professionnelle… Cette mesure a particulièrement agacé les élus de 32 départements de gauche qui refusent d’appliquer ces nouvelles conditions d’octroi pour ne pas abandonner des personnes âgées. Elles ont riposté dès le lendemain et œuvrent à remplacer cette APA par une allocation départementale aux contours similaires.

5 – Cette loi ne va pas booster la croissance et les recettes fiscales

​📈 Enfin, la présence de travailleurs immigrés n’est pas mauvaise pour l’économie au contraire. Ces habitant.e.s travaillent, consomment et épargnent. Ils participent donc à l’augmentation du produit national brut, mais aussi de la productivité de l’ensemble de la force du travail. Selon une étude du FMI de 2016, la hausse d’un point de la part d’immigrés dans la population contribue à une hausse de 2% du PIB par habitant. Un résultat confirmé par le CNRS. 

​💰 Reste l’argument lancinant selon lequel les prestations sociales attribuées aux immigrés coûteraient cher à la République… Là encore, une étude de l’OCDE montre que « la contribution des immigrés récents aux recettes fiscales est suffisamment importante pour financer les dépenses publiques supplémentaires générées par leur arrivée ». En résumé, ils touchent plus de prestations familiales certes, mais versent plus de cotisations pour la retraite.

*Cette analyse et celle du 5ème point sont principalement issues des travaux de l’économiste Anthony Edo, “The Impact of Immigration on the Labor Market”, dans le Journal of Economic Surveys (2019), et “Selective Immigration Policies and Wages Inequality”, dans la Review of International Economics (2015).

* 30% des étrangers résidant en France proviennent de l’Union Européenne.

* Seul point potentiellement positif de cette loi, la suppression de l’Allocation médicalisée d’Etat a été reportée à un débat ultérieur entre le gouvernement et les parlementaires LR. On espère que cette mesure va sauter, il en va de la santé des personnes concernées, mais aussi de l’ensemble de la population dans un contexte de pandémie virale.

🚀​ La levée de fonds auprès de la commu est prolongée

⏰​ Un grand merci à toutes et à tous. Plus de 310 200€ ont été investis à date pour soutenir l’entreprise Plan Cash et le développement de notre application d’éducation financière pensée pour les femmes et leurs alliés. Nous avons passé le 2ème palier, mais il nous manque une toute petite partie du budget pour notre projet idéal… Avouons que le timing n’était pas pratique juste avant Noël 😬​ 🎄C’est pourquoi, nous avons décidé de laisser la levée de fonds ouverte jusqu’à mi-janvier ! Vous pouvez encore investir et bénéficier d’une déduction fiscale au titre de l’IR-PME… 2024 !

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💎 Crypto-girls. Léa se rendra chez Coinhouse le 24 janvier à 9h pour la présentation du livre blanc préparé par la plateforme française sur “Femmes & Web3”. Infos à suivre…

🙋🏻​💼 Travailleuses unissez-vous ! Le samedi 27 janvier à 15h, notre rédactrice en cheffe animera la table ronde de Safe Place sur comment repenser les dynamiques de travail et changer l’entreprise pour inclure les meufs et les minorités. Titre et infos à suivre…

💸 Le 9 février, Léa fera partie des formatrices lors de la masterclass business du Madame Figaro sur le thème “Placer son argent tôt pour gagner en liberté”. Inscriptions ici. Dans cette interview pour madamefigaro.fr, elle raconte pourquoi elle a imaginé la newsletter à l’origine, comment elle a développé des formations pour débutant.e.s avec l’entrepreneuse Morgane Dion, et comment elles lèvent des fonds pour construire une application.

​🖥️ Et que fera Morgane pendant ce temps-là ? Elle commencera dès le 8 janvier le développement de Plan Cash App justement avec l’agence web, le gros dossier de l’année !

💣🎁 On fait le bilan calmement... Quel est l'événement le plus marquant de l’année pour les Français.es, selon un sondage d’opinion de l’Ifop ? C’est l’inflation pour 23% des personnes interrogées, devant la guerre en Ukraine et celle en Israël/Palestine. Mais pour nous c’est ce sondage selon lequel presque 1/4 des Français.es vont revendre leurs cadeaux de Noël, dont une partie “pour payer les factures”. Pourquoi entrer dans une telle dérive de consumérisme pour des cadeaux dont on ne veut même pas ? Pourquoi dépenser dans de l’inutile quand le budget manque ? Comment la pression sociale contraint à des actes irrationnels économiquement ? Alors qu’il suffirait de suspendre (ou limiter à 10€) les cadeaux pour une année…

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👩🏻‍⚖️​⚖️​ Délits en tous genres. Sébastien Cauet, l’animateur vedette de NRJ, est poursuivi par quatre femmes pour des plaintes pour viol et agressions sexuelles. Celui qui s’est fait connaître pour ses blagues potaches, voire sexistes, à l’antenne clame son innocence. Pourtant, une enquête de Libération révèle un environnement de travail “toxique” qui donne lieu à des burn-outs, des actes humiliants et des remarques sexistes hors plateau… 😱​ Les laboratoires Servier ont été condamnés en appel dans l’affaire du Mediator, ils devront ainsi rembourser 415 millions d’euros à l’Assurance maladie. Ce médicament indiqué dans le traitement des diabétiques en surpoids avait été prescrit comme coupe-faim sans tenir compte des effets secondaires. Les chefs d’accusation reposent sur la tromperie aggravée, les homicides et blessures involontaires, l’obtention indue de mise sur le marché et l’escroquerie. L’ex-bras droit du fondateur du groupe, Jean-Philippe Seta, a été condamné à un an de prison ferme et trois avec sursis. 💊 Dans la famille santé et problème d’éthique, j’appelle la nouvelle ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo, soupçonnée d’avoir reçu 20 000 euros de cadeaux non déclarés de la part des laboratoires Urgo quand elle était pharmacienne au Havre, d’après Mediapart. 

🎙️💚​🥦 Tout capter aux labels de la finance verte en 30 min chrono. C’était une des rares et grandes bonnes nouvelles économiques du trimestre : la refonte du label “ISR” pour investissement socialement responsable. Un label insuffisant dans lequel on pouvait retrouver des entreprises du pétrole ! 😳 Au micro de Billet vert, l’émission de SoGood, Léa Lejeune interviewe Olivia Blanchard, cofondatrice de l’organisation Acteurs de la finance responsable (AFR) avec qui elle passe en revue tous les labels et garde-fous pour rendre la finance plus écolo. “Je dis souvent que l’investissement responsable, ce n’est pas un ‘moove’ de puriste justement, c’est plutôt une question de curseur entre mes convictions écolos ou sociales d’un côté et la rentabilité que je souhaite de l’autre”, résume Léa.

​​​🚨 Nouvel échec fintech. Cette fois-ci, c’est la “proptech” (pour propriété) Masteos qui sera placée en redressement judiciaire début 2024. Cette entreprise avait été créée en 2019 pour accompagner de bout en bout les particuliers souhaitant se lancer dans l’investissement locatif, rénovation et gestion locative comprises. On avait reçu des commentaires critiquant un service pas au niveau et qui grignote largement les marges, mais la start-up a subi de plein fouet la crise de l’immobilier. Chez Maddyness, le fondateur Thierry Vignal analyse les problèmes : une valorisation de l’entreprise trop élevée, une tendance à brûler vite tout le cash distribué par les fonds VC, etc. Observez avant de faire appel à leurs services !

📦​ Amazon sexiste. Une nouvelle “class action” vient d’être déposée devant le tribunal fédéral de Seattle contre Amazon pour un biais systémique dans l’attribution des salaires en fonction du genre des salarié.e.s. Ce recours est porté par trois femmes au nom de toutes les femmes employées ces trois dernières années et pointe aussi des discriminations lors des promotions et des représailles contre les femmes qui s’en plaignent à la direction. On n’est pas étonné car Amazon et sa filiale AWS France étaient déjà pointées du doigt dans l’enquête Féminisme Washing : quand les entreprises récupèrent la cause des femmes, publiée au Seuil en 2023.

🤦🏻‍♀️​​​ Retard public. En matière d’égalité salariale, le public rattrape enfin le privé ! L’Index égalité professionnelle censé repérer et corriger les écarts de salaires et de promotions entre les hommes et les femmes est entré en vigueur le 6 décembre. 11% d’écarts salariaux persistent entre les employé.e.s des ministères. Les départements ministériels et établissements administratifs publics de plus de 50 personnes devront publier leurs résultats sous peine d’amendes. 

⌚​🤝 L’heure du don. Parfois on oublie avec les fêtes de fin d’année et les cadeaux à gogo, il vous reste pourtant jusqu’au 31 décembre pour faire un don défiscalisé à une association. C’est tout bénef’ car vous pourrez profiter d’une réduction d’impôts de 66% du montant des dons pour les assos d’intérêt général, ou de 75% pour l’aide aux personnes en difficultés ou victimes de violences domestiques. Cette année, on met un coup de projecteur sur deux thématiques : les droits des femmes et le soutien aux immigré.e.s.

• Féministes : Règles élémentaires contre la précarité menstruelle, la fameuse Fondation des femmes, Alba pour l’indépendance économique des femmes issues de quartiers défavorisés, Solidarité femmes qui lutte contre les violences domestiques dont économiques, le Planning Familial, le Collectif féministe contre le viol (CFCV), l’Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT) et En avant toutes pour l’insertion économique des femmes.

• Personnes immigrées : Fédération nationale SOS Méditerranée, Agence des Nations Unies pour les réfugiés UNHCR, Solidarité migrants (hébergée par la Fondation de France), Bureau d’accompagnement des migrants, La Cimade (l’association de solidarité pour les droits et la dignité des réfugiés et migrants), Rajfire (offrent des informations et des droits aux femmes étrangères) et Singa (pour l’insertion économique et l’emploi des réfugiés).

⛽​🌾​ Or noir. Sacrilège, les géants européens du pétrole ont réduit leurs investissements dans les énergies renouvelables en 2023. Ils avancent comme explications la hausse des prix du gaz et du pétrole face à l’augmentation des coûts pour produire des énergies renouvelables. Total Energies maintient ses investissements dans les énergies vertes à hauteur d’un milliard d’euros par an. Ça a l’air énorme ? Ce n’est rien comparé au chiffre d’affaires de l’entreprise de 189,5 milliards d’euros dans le monde en 2022.

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👩‍💼 La meuf de l’éco : Nadia Calviño. L’actuelle ministre de l’économie espagnole sera la prochaine présidente de la Banque européenne d’investissement (EIB). Cette banque publique est le bras financier des 27 pays membres de l’Union européenne, créée en 1958 dans la foulée du Traité de Rome instituant la Communauté économique européenne (CEE). Bonne nouvelle, c’est la première femme à occuper ce poste. Elle a annoncé ses priorités : le soutien à l’économie ukrainienne et le financement de la transition énergétique. Mauvaise nouvelle, Nadia Calviño est une libérale convaincue : au sein du gouvernement espagnol, elle était garante de l’orthodoxie budgétaire face à la gauche radicale.