👊Vacances en vue: plans de dernière minute et techniques budget anti-disputes

💸N°14: astuces pour économiser au soleil, jeu caché, patronyme et augmentations du 1er juillet.

​Sommaire N°14

1. 🎒 Vacances en vue

   • Combien faut-il pour partir en vacances?

   • Se loger sans vendre un rein

   • Ne pas se faire avoir

   • Les astuces pour que les bons comptes fassent les bon.ne.s amis et amant.e.s

2. 🗓️ L’événement de la commu: ​ la grande soirée Plan Cash “Summer, meufs et thunes” 🎉​

3. 🐓​ Á picorer

   • L’étude qui choque: la carrière des pères et mères

   • Les 5 actus qui TE concernent: les augmentations de prix et d’aides sociales et fiscales au 1er juillet, le changement de patronyme et la pollution du Bitcoin.

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Léa

🎒 Il y a un domaine où les abonné.e.s de Plan Cash sont sans conteste meilleur.e.s que moi : réserver leurs vacances d’été à l’avance. Création d’entreprise et célibat, voici mes deux bonnes excuses pour repousser la planification de ce doux moment.

D’après un échantillon non représentatif de 362 abonné.e.s sur Instagram, 57% d’entre vous anticipent leur budget vacances des mois à l’avance et mettent de côté en attendant la saison bénite. Simone*, une abonnée de Plan Cash, ancienne fumeuse, verse sur un compte à part l’argent économisé sur les cigarettes. Un bel apport pour ses vacances. Seulement 18,5% d’entre vous foncent tête baissée sans regarder le découvert. Enfin, les retardataires qui se décident en juin en fonction de ce qu’il reste sur leur compte représentent 24,5% de nos lectrices et lecteurs.

​💰 Combien faut-il pour partir en vacances ?

En moyenne, les Français.es dépensent 420€ pour un séjour d’une semaine pour une personne. C’est 890€ pour un couple avec enfants. Pour les solos, cela représente 70€ à épargner chaque mois de janvier à juin. Accessible. Pour la famille nucléaire, cela monte à 150€ à épargner chaque mois.

C’est le transport qui nous plume généralement. Il représente 23% du budget vacances. À Plan Cash, on fait attention à notre empreinte écologique, on privilégie donc le train, voire le Pass Interrail qui donne accès à 33 destinations. Ô désespoir, la SNCF ne pardonne pas de les acheter en retard. Les prix fluctuent moins sur l’application Trainline, mais en cas de pépin, on se prépare à n’avoir personne au service client. Pour éviter l’avion, on peut aussi miser sur les bus interurbains. Je les ai testés il y a quelques années pour me rendre aux fêtes de Bayonne. Faut pas être regardant.e sur le confort pour les trajets de nuit, mais ça passe. Sur place, on préfère le vélo et l’usage de ses pieds pour profiter au mieux du paysage.

✈️​ Si on opte tout de même sur l’avion, on choisit parmi les vols de dernière minute. On commence par activer la navigation privée de son moteur de recherche et on rajoute un VPN, un réseau privé qui cache votre adresse IP. 👩🏻‍💻​ Puis on passe par un comparateur de vols comme Opodo, Google Flights ou Skyscanner. On réserve son vol dans la nuit du mardi au mercredi, le jour où les compagnies mettent les nouvelles offres en ligne, donc celui où il y a les moins chers. On teste sans préciser le lieu d’arrivée, ni la date de départ pour de belles surprises. Le mieux reste les départs un jour de semaine. Enfin, si c’est vraiment ric-rac, on coche la case “aéroport de proximité” pour atterrir à Beauvais à la place de Paris (ou d’autres villes du genre). Encore quelques euros de moins.

​🏡​ Se loger sans vendre un rein

La deuxième dépense du vacancier est le logement. Arrêtons de nous mentir, cela fait longtemps que les Airbnb ne sont plus des bons plans. Si on s’y prend tard, on récupère l’appartement cabossé – celui de l’opportuniste du dimanche qui a tout misé sur des photos grand angle – au prix d’une chambre d’hôtel. D’autant que le prix affiché prend 10 à 20% de plus quand on rajoute tous les frais !

🏝️​ Alors comment s’y prendre en dernière minute ? On file sur les sites d’échanges de maisons et d’appartements en espérant trouver un.e autre tête en l’air à la recherche d’un port d’attache pour l’été : Homeexchange, Trocmaison ou Intervac. Si ça ne marche pas, on imite Françoise et on teste les ventes privées version vacances avec Voyageprive, Voyagespirates.fr ou Verychic, la concurrence de Lastminute.com et on ouvre les chakras au lieu de partir bille en tête vers la destination rêvée.

🇲🇫​ Sachez que l’été, la Corse est le spot français le plus cher, suivi par la Côte d’Azur et les Alpes pour la version montagne. Marseille est hors de prix depuis que les Parisien.ne.s s’y sont expatrié.e.s en masse, et la côte Basque connaît peu à peu le même succès. D’après Seloger.com, louer une maison dans ces coins monte à 1 133€ la semaine à la mi-août (sic). Alors on regarde ailleurs, dans les départements les moins prisées en été : les Côtes d’Armor et le Finistère, ainsi que le reste de la Bretagne, classées bonnes dernières.

⛺🏩​ On peut opter pour les logements inattendus comme le Van, nouvelle star des road trips, ou les “tiny houses”. Alternative française et écolo à Airbnb, j’ai adoré les propositions de logements de GreenGo. Cabanes dans les arbres, menus végétariens, lieux accessibles en train et prix sans fluctuations... En prime l’entreprise a été financée grâce à du crowdfunding sur Lita.co, la plateforme de financement responsable. Plus simple, 56% des Français.es privilégient les séjours chez d’autres membres de la famille, pour garder la tête financière hors de l’eau.

​🇪🇺​ Si l’étranger vous obsède, il y a quelques pays européens moins prisés en été où on peut randonner à prix modérés à condition de choisir le Van ou la tente : la Norvège, l’Islande et l’Ecosse. Et des beaux lieux que les tours-opérateurs n’ont  pas encore défrichés : l’Albanie, la Roumanie, la Slovaquie, etc.

🛒​ Ne pas se faire avoir

En virée en famille, Virginie prévoit tous les menus de la semaine en avance pour éviter d’acheter trop. Pour Gisèle, louer un logement avec cuisine est incontournable afin de fuir les restos et autres snacks. Après lecture de cet article de Slate, on a une objection : les vacances sont moins reposantes pour les femmes en couple hétérosexuel avec enfants, car elles continuent d’y assurer les deux tiers des tâches ménagères. Bagages, courses, charge mentale et nettoyage de la location meublée, les femmes en prennent pour leur grade. Elles devraient plutôt partir en solo ou entre amies pour connaître un pur moment de répit…

💳 “Sur place, pensez aux sites de cashback pour économiser”, rappelle Benoîte, c’est-à-dire ceux qui offrent des réductions après des achats dans des lieux ciblés. Julie-Victoire utilise Maps.me, une appli qui mêle un service de transports urbains à l’image de Citymapper, 10% de cashback sur Booking et un système de géolocalisation de toutes les activités touristiques locales comme les musées ou la location de véhicules. Elle stocke aussi de l’argent et échange des devises. Rudement pratique, Maps.me est déjà utilisée par 140 millions de personnes. Parmi les applications de “cash back”, @les_investisseuses recommande iGraal et Joko. Booking.com propose aussi un programme de fidélité avec des réductions sur les hôtels. Pour échanger leur monnaie, les grandes voyageuses de mon entourage se tournent plutôt vers Revolut. On vire dessus la somme totale dont on a besoin pour le voyage, ce qui évite de dépasser. On peut y ouvrir plusieurs comptes en banque avec des monnaies différentes et les taux de change sont souvent plus faibles que ceux des établissements classiques.

​🍽️​ Mieux, on pense à réserver ses restaurants sur l’application The Fork (La Fourchette) quand c’est possible, surtout dans les lieux “attrape-touristes”. Elle offre jusqu’à 50% de réduction sur une sélection de restaurants…et plutôt moins 20% en moyenne. “Adaptée à un budget serré, elle ne pousse pas toujours des adresses les plus raffinées…”, précise Louise.

​🗺️​ Autre piste pour protéger son porte-monnaie, on oublie les cadeaux inutiles pour signifier à nos proches qu’ils nous ont manqué. Qui a vraiment besoin d’un 6ème magnet kitch en relief sur son frigo ? Ou d’un ourson I ❤️​ New York sur son bureau. (Bisous à qui se reconnaîtra). Réhabilitons la carte postale à 1€. Maman peut carrément composer une mosaïque dépaysante avec les 45 que je lui ai envoyées en 15 ans. 😉

Les prénoms ont été changés pour préserver votre anonymat. Les voilà remplacés par ceux de féministes françaises historiques. Si tu as hâte de retrouver ton cahier de vacances, tu peux jouer : quels sont les noms de famille à assortir à ces prénoms ? 🕵🏻‍♀️​

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Les astuces pour que les bons comptes fassent les bon.ne.s ami.e.s et amant.e.s !

📱 Pour que les comptes fassent les bon.ne.s ami.e.s ou les bon.ne.s amant.e.s, on ne calcule plus au doigt mouillé et on missionne un tiers de confiance numérique… Une app quoi.

• Tricount. Vous êtes des dizaines à utiliser la belge Tricount. On ajoute chaque dépense, le nombre de personnes dans le voyage, qui a fait telle activité ou tel repas, le calcul est automatique. A la fin du séjour, on rembourse ceux qui ont avancé le plus. Imagine le nombre de disputes évitées ainsi, chacun.e ayant un rapport très personnel à l’argent. Ravies de ne plus voir les radin.e.s et les comptables se crier dessus quand le généreux ou la généreuse de la bande se retrouve à sec, on ne peut plus s’en passer. C’est pratique aussi quand plusieurs familles dotées d’enfants se partagent une maison de vacances.

À noter que G., abonné de Plan Cash qui a travaillé en contrôle de gestion dans une boîte du CAC 40, utilise encore un bon vieux tableau Excel. Une autre définition du sadomasochisme. 😉​

• Splitwise. On apprécie cette alternative avec quelques fonctions de décompte supplémentaires.

• Lydia. On enchaîne ensuite sur un Lydia pour des virements efficaces. Attention pour ceux de plusieurs centaines d’euros, il faut s’identifier et ça devient aussi chiant qu’une banque. Lydia a complètement détrôné Paypal et ses divers frais. On regrette que l’appli Steven, disponible en Suède et Grande-Bretagne, qui fait le calcul et les virements au même endroit, ne soit pas encore disponible en France.

​➕​✖️​ Surtout, on retient que les applications ne font pas tout. Il faut oser lancer une conversation ouverte sur le budget de chacun.e, qui va payer quoi, quelles sont nos attentes, désamorcer les jalousies. J’ai un souvenir fort d’une semaine de vacances en Toscane avec des trentenaires quand je n’avais que 24 ans, un budget de free-lance ultra-serré, des gens qui commandaient toute la carte au resto et voulaient diviser en 4. Gênée, j’ai mis plusieurs jours d’angoisse à avouer mon impossibilité d’aligner les billets ainsi. En couple, Hubertine raconte : “Avec mon conjoint plus âgé et mieux payé, nous avons remarqué que diviser les frais de vacances à 50/50 était injuste. Nous payons donc chacun au prorata de nos revenus, soit 30% pour moi. On se bride moins ainsi”.

Qui ne part pas en vacances ?

Regardons ailleurs une petite minute, vers ceux et celles qui ne voient pas souvent la mer. Seulement 3 Français.es sur 5 partent en vacances chaque été, selon une étude du Crédoc de référence de 2014. Une proportion stable depuis 30 ans. Ce décompte correspond à la définition de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) : les séjours d’au moins 4 jours d'affilée pour des motifs non professionnels. Les ressources financières sont la première motivation de ceux qui sèchent. Moins d’un ouvrier ou ouvrière sur deux part en vacances d’été contre 8 cadres sur 10. Et 33% des familles monoparentales, majoritairement gérées par des femmes, doivent abandonner leurs projets faute de sous. Il s’agit donc encore d’un privilège de classe et de genre. N’en déplaise aux défenseurs des lois sur les congés de 36, les inégalités demeurent.

🌞 Le soleil brille, vous êtes en terrasse et discutez passionnément avec vos ami.e.s des destinations dans lesquelles vous aimeriez faire ce beau voyage de 2 mois dont vous parlez depuis si longtemps, mais pour lequel vous n'arrivez pas à épargner ...

C'est le moment parfait pour vous présenter notre partenaire Nalo ! Avec Nalo, vous pouvez investir votre épargne (dès 1000€) et la faire fructifier afin de réaliser un ou plusieurs projets personnels comme, par exemple, un tour de France à vélo ou l'achat d'un bateau.

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Ça fait des mois qu’on vous bassine sur l’importance de lever le tabou sur l’argent, d’en parler autour de vous, dans votre couple, avec vos ami.e.s, vos proches.

Des mois qu’on ouvre une à une les discussions sur la négociation salariale (et des contrats), sur l’investissement en Bourse ou en immobilier, sur la répartition des dépenses entre conjoint.e.s et la répartition des richesses dans la société.

Des mois qu’on fait intervenir des expertes du tonnerre et qu’on essaie, parfois, de vous faire rire pour casser les stéréotypes…

Il est donc temps d’en parler ensemble, entre nous, entre membres de la communauté Plan Cash avec un verre de vin naturel avec des expert.e.s, des témoignages d’investisseuses et des stand-uppeuses à la 1ère soirée “summer, meufs & thunes”. Inscrits-toi vite, c’est gratuit contre un petit coup de pouce.

🤰​🤰🏿​🤰🏽​ Pénalités maternelles. L’étude qui choque est celle de l’Insee du 30 juin qui explique comment les conditions de travail entre père et mère diffèrent encore plus après la naissance d’un enfant au détriment de l’équilibre de la famille et de la carrière des femmes. Les mères réduisent fréquemment leur temps de travail (45% de celles qui ont eu un enfant sont à temps partiel), ce qui creuse les écarts de rémunération en leur défaveur. D’ailleurs, 51% des femmes à temps partiel le sont pour s’occuper de leurs enfants…ce qui n’est le cas que pour 14% des hommes. Encore une différence d’implication nette ! Les mères changent moins d’emploi dans les années qui suivent, c’est le cas pour 16% d’entre elles contre 28% pour les nullipares. Ce qui restreint leur évolution de carrière. Enfin, 39% déclarent ne pas avoir assez de temps pour effectuer correctement leur travail et 59% d’entre elles ont même l’impression de toujours devoir se dépêcher. La paternité renforce aussi le rôle stéréotypé des pères. A l’inverse, les voilà chercher à augmenter leur temps de travail, surtout le soir (pour 44% d’entre eux) et le dimanche. Leur mission de “pourvoyeur de ressources” du foyer est renforcée…ce qui conduit à de plus nombreuses tensions au travail.

🛍️​ Power d’achat. Face à l’inflation qui devrait atteindre 6,8% à la rentrée d’après l’Insee, le gouvernement a mis en place quelques mesures de soutien. Résumé ? Le SMIC a déjà augmenté de 2,65% en mai à 1 645,58€ bruts, mais pourrait connaître une nouvelle hausse dans le courant de l’été. Depuis le 1er juillet, les allocations chômage sont en hausse de 1,9% ; les salaires des fonctionnaires sont revalorisés de 3,5%. Pour le chèque alimentaire de 100€, censé soulager les 9 millions de foyers les plus modestes, il faudra attendre septembre. Sinon, vous commencez à la ressentir cette inflation ? 😬​

👩‍👦‍👦​ Patronymes. Depuis le 1er juillet, il est possible de changer de nom de naissance de façon simplifiée, notamment pour les enfants maltraités ou de pères absents qui veulent être appelés du nom de leur mère. Cette mesure a été arrachée par le collectif Georgette Sand pour réformer le Code Napoléonien et permettre à chacun de porter le nom de sa mère dans les formulaires administratifs et fiscaux, les actes notariés, dans les relevés de la Sécu et dans le livret de famille.

🏢​ Immo à 2 étages. Le gouvernement nous prépare aussi un “bouclier loyer”, un dispositif avec lequel ils ne pourront pas augmenter de plus de 3,5% sur l’année. Cette solution a été privilégiée au pur blocage des loyers pour soutenir l’investissement des propriétaires. Ils ont l’obligation légale de financer des travaux de rénovation énergétique dans les prochaines années, nous rappelle-t-on pour faire passer la pilule.

🌳​ Fiscalité écolo. Le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique est reconduit. L’installation de nouvelles chaudières au fioul ou au charbon est interdite. C’est à la fois une bonne nouvelle pour l’environnement et pour le porte-monnaie des populations rurales, ceux-ci sont plus plombés avec l’augmentation des prix de l’énergie.

🤑​ Bitcoin écolo ? C’est l’un des points d'achoppement entre les fans de cryptos et le reste du monde : la consommation énergétique de la reine de la Blockchain. D’après un rapport du cabinet Valuechain, le bitcoin consommerait 56 fois moins d’énergie que le système bancaire soit 89,95 TWh par an. D’après la source de référence, le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, ce serait plutôt 122 TWh par an. C’est toujours moins que les banques…mais une énergie conséquente pour un petit nombre d’initié.e.s.

💜 Cette newsletter a été relue avec sororité par mon amie Marie-Amélie Frère et Morgane Dion en charge de la gestion de la plateforme plancash.fr