💸💘 Problème de couple & cash: comment faire quand on n’est pas du même monde?
Et aussi où nous croiser cette semaine, progrès égalité en entreprise, immobilier en sang, Bitcoin en hausse, consommatrices engagées et pouvoirs d'achat...
👊 Sommaire N°56 :
Problème de couple & cash : comment faire quand on n’est pas du même monde ?
Goodvest, la pub utile
Les 5 événements de la commu 8 mars et autres
🐓 Les 13 actus à picorer : progrès sur l’égalité femmes-hommes en entreprise, immobilier en sang, consommatrices engagées, prix du chocolat, Bitcoin qui monte, pouvoirs d’achat (cracra, divertissement, familles monoparentales…)
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Vous êtes fatigué.e.s ? On n’est pas fatigués… Nous si, beaucoup en fait, malgré les chouettes vacances de février. C’est le contre-coup de la levée de fonds, certainement la plus grosse épreuve depuis la création de Plan Cash… Il a fallu qu’on se repose 2 semaines, car l’entrepreneuriat c’est une course d’endurance. 🏃♀️
Chèr.e.s, client.e.s, si jamais vous avez un message ou une requête en attente, on vous répond cette semaine. Merci encore pour votre soutien. Je vous laisse avec notre auteur.ice de la semaine, Hanneli Victoire. 💚💜
💔🏹🍎 Problème de couple & cash: comment faire quand on n’est pas du même monde?
🤴🏽 “Trouve-toi un mari riche, si tu veux être tranquille !” Voilà une phrase que l’on m’a déjà sortie durant l’adolescence quand je réfléchissais à haute voix à la question la plus pertinente qui soit : comment être riche sans trop bosser ?
Femme de footballeur ou épouse du prince Harry, les perspectives d’être “femme de” semblaient, malgré le stigmate de la “micheto” ou profiteuse, être un bon plan. Pourtant, faire sa vie avec plus riche que soi n’est pas toujours le rêve de Cendrillon espéré…
Quand mon amie Léna m’a parlé d’arrêter son activité de maquilleuse à son compte, j’ai eu beaucoup de peine pour elle. Manque d’opportunités dans sa région nantaise, un poste de dépense coupé en premier par les entreprises et particuliers, le coût du matériel élevé… Même en assurant tous les week-ends d’été des prestations de mariage, son revenu lissé à l’année ne dépasse pas les 600€ mensuel. Après deux ans à son compte, sa vocation de lycéenne était vouée à prendre fin pour des questions financières. Pourtant, Léna s’estime heureuse d’avoir pu tenter sa chance, car sans le soutien de son conjoint, elle n’aurait pas pu se lancer. Issu d’une famille plus aisée, celui-ci est salarié dans le secteur bancaire et gagne bien sa vie. Mieux, il peut compter sur un apport financier de ses parents pour un futur investissement immobilier. De son côté, Léna rembourse encore son prêt étudiant contracté pour son école de maquillage... Elle aimerait pourtant être indépendante financièrement. Dans leur appartement, c’est lui qui assure la majorité des dépenses, tout en épargnant et investissant. Comme elle passe plus de temps à la maison, Léna assure la majorité des tâches domestiques… Loin du cliché de la “micheto” qui vit aux dépens de son conjoint, nombreuses sont celles comme Léna qui, n’ayant pas un salaire stable, se retrouvent économiquement dépendantes de leur conjoint pour mener à bien des “boulots-passion” ou un job considéré comme “un complément de salaire”. C’est ce qu’a démontré l’autrice Lucile Quillet dans Le prix à payer.
😇 L’injonction à “se montrer raisonnable”
👛 Pour les femmes perçues comme dépendantes, on entend toujours l’injonction misogyne à “se montrer raisonnables”. Une étude de la néo-banque Helios sur 23 000 comptes bancaires pendant un an, parue à la Saint-Valentin 2024, révèle que les femmes conservent en moyenne plus d’argent en dépôt que les hommes sur leur compte courant (+23%) et que les hommes dépensent 5% en plus…même sur le compte joint ! De quoi casser les préjugés.
Car c’est toujours le même stéréotype derrière : les femmes seraient imprévisibles et capricieuses. Pendant que les femmes travaillent dans des métiers moins bien rémunérés et encaissent l’impact des carrières hachées par l’arrivée des enfants, les inégalités dans le couple se creusent. Pour rappel, l’Insee et la CGT considèrent que les écarts de salaires entre les hommes et les femmes sont de presque 25% si on prend en compte toutes les catégories et tous les temps de travail confondus. La même Insee annonçait en 2023 que les écarts de revenus à poste égal, niveau de diplôme égal et équivalent temps plein étaient tombés à 4,3% l’an dernier… Mais c’est sans compter qu’au sein du couple, Monsieur est souvent plus âgé et travaille dans un secteur plus rémunérateur que Madame.* D’après une étude récente, les écarts de revenus au sein d’un couple francilien atteignent carrément 32% !
Et cela, sans compter le travail domestique gratuit ! C’est aussi le cas pour Anita, 33 ans et intermittente. “Mon conjoint est salarié et gagne trois fois plus que moi. J’ai vraiment l’impression d’être un poids pour lui”, explique-t-elle. “Sa famille me le fait bien sentir. Pour eux, je fais un caprice en voulant à tout prix poursuivre une carrière de comédienne et je devrais me montrer raisonnable. Pour compenser mon sentiment de honte à l’idée d’être de longues journées à la maison, je me suis mise à en faire plus niveau ménage, à repasser ses chemises par exemple, et à me transformer sans me rendre compte en parfaite petite ménagère”, relate Anita.
Les sociologues Céline Bessière et Sybille Gollac ont enquêté pendant des années sur Le genre du capital (livre éponyme publié chez La Découverte en 2020 et en BD en 2023) prouvant ainsi que les professionnels du patrimoine, dont les notaires, avocats, ainsi que les familles qui préparent le transmission de l’héritage aux enfants, privilégient toujours le capital des hommes sur celui de leurs femmes ou de leurs soeurs.
📐👠 Contorsions et exercices d’équilibristes…
Le problème se creuse quand les conjoint.e.s n’ont pas la même origine sociale, ni le même mode de vie. Lorsque le conjoint ou la conjointe vient d’un milieu plus aisé, avec un patrimoine familial élevé, mais aussi un mode de vie plus dépensier (resto, vacances, vêtements, déco…), il entraîne mécaniquement les dépenses du couple par le haut. Un constat étayé par Titiou Lecoq dans Le Couple et l’argent, ainsi que par la conseillère en gestion de patrimoine Héloïse Bolle.
🌟 Dans ce cas de figure, il est dur de poser ses limites, car la honte sociale s’en mêle. Pour Line, 28 ans, c’est ce qui a causé sa dernière séparation. Ils se sont rencontrés lors de leurs études en marketing, ont enchaîné par un job à responsabilités avec un salaire et des horaires équivalents, mais sans la même origine sociale… “Mon ex venait d’une famille bourgeoise de médecins, dont les parents lui avaient acheté un appart à la majorité. Moi qui viens d’une famille d’immigrés avec des parents aux revenus modestes, je me suis toujours senti en décalage.” Elle a ressenti une “pression pour lui faire des cadeaux à la hauteur” lors des fêtes, un malaise en partant en vacances dans des hôtels luxueux. Le point de rupture arrive lorsque son conjoint parle d’employer une femme de ménage. “Même en bossant beaucoup tous les deux, dans 45m2 à Paris, on avait largement le temps de faire le ménage le week-end. Pour lui, avoir une femme de ménage était normal, il avait connu ça toute sa vie. Mais c’est le métier de ma mère, j’ai vu à quel point ce métier l’a démolie physiquement. Cela me posait des problèmes éthiques : nos valeurs étaient différentes. Impossible de se projeter sur des projets à long terme avec lui.”
💍 Trentenaire, Alice, qui travaille dans une association de réinsertion sociale en Normandie, se souvient du choc.“Je viens d’une famille de profs, de petits propriétaires, pas blindés, mais pas pauvres non plus, je n’ai jamais eu à me plaindre. Par rapport à mes camarades de fac, je faisais partie du haut du panier en termes de richesse et privilèges. Mais c’était avant que je rencontre mon conjoint, directeur commercial d’une petite entreprise. Lui vient vraiment d’une famille bourgeoise, catho-tradi, avec une mère rigide, un peu à la Bree Van de Kamp”, ce personnage stéréotypé de la série Desperate Housewives. “Collier de perles, tailleur, la totale, du style à faire un poulet rôti tous les dimanches. La première fois que j’ai été invitée chez eux pour un anniversaire, je suis arrivée un peu en retard en sortie du travail, j’ai eu le droit à des réflexions et des petites piques de sa part sur la politesse et la ponctualité de l’apéro au dessert, je n’en revenais pas.”
🍾 Même douche froide lorsque Louise se confronte au milieu social de son mec. Elle vient d’une famille de fonctionnaires en banlieue parisienne, mais elle découvre via son conjoint qu’il existe du “champagne de beauf”. “À un dîner entre amis où l’on était invité, je suis passée prendre du champagne dans un supermarché en me mettant la pression sur le prix pour choisir une bonne bouteille. Je savais qu’il s’agissait de gens qui bossent comme mon compagnon et moi dans le luxe, des habitués du champagne. J’offre la bouteille à l’hôte et je sens de suite un malaise… Plus tard à la maison, mon mec m’a confié qu’il était un peu gêné, car cette marque de champagne là était une faute de goût. On a eu du mal à se comprendre sur ces choses-là au début.”
🎻 Pour Lucie*, le plus dur a été toutes les petites choses liées à “l’habitus social” d’A., un de ses ex. “Ses deux parents venaient des grands corps d’État, sa mère d’un milieu bourgeois. Pourtant quand on sortait tous les deux, il ne payait jamais rien, jamais un verre... Peut-être parce que j’étais plus âgée et gagnais ma vie, peut-être par égocentrisme, il considérait que je pouvais payer tout sans soucis. Il avait des goûts très liés à sa classe sociale d’origine, les films d’auteur notamment de la nouvelle vague qui avaient bercé son enfance, les soirées à l’opéra, tout ça était normal pour lui, plutôt exotique pour moi. Je n’ai jamais su pourquoi notre relation n’avait pas fonctionné, mais j’ai toujours senti un malaise en rapport avec l’argent… sans jamais oser le dire tout haut”.
➗ C’est sans compter les contraintes que s’auto-imposent de nombreuses féministes pour ne pas dépendre de leurs mecs (ou meufs). Répartir les dépenses à 50/50 n’est pas une bonne idée quand il y a une trop grosse différence de salaires ou de patrimoine entre les deux parties. “Avec un autre ex-compagnon, je m’efforçais toujours de partager l’addition moit’-moit’ par égalité, par indépendance financière et féminisme”, raconte Lucie. “Je savais pourtant qu’il était assujetti à l’ISF et donc beaucoup plus aisé que moi !”
Sans compter que se forcer à payer la moitié d’une soirée au théâtre ou d’un restaurant étoilé quand on n’en ressentait pas l’envie, chercher à toujours payer autant que l’autre, ce n’est pas rester indépendant.e, c’est s’aligner sur les dépenses de l’autre.
⚖️ Alors, comment s’y prendre pour équilibrer tout ça ?
🎙️ La journaliste Titiou Lecoq donne ses pistes de répartition dans le podcast “Rends l’argent” (Slate Audio) et dans l’ouvrage Le Couple et l’argent, publié chez L’Iconoclaste. Que l’on soit au moment des premiers rencards, ou bien en phase de séparation, en passant par le projet d’acheter un bien immobilier ou de passer à mi-temps pour garder un enfant, l’argent ne devrait jamais être un sujet tabou.
👩🏻🏫 Chez Plan Cash, on préconise d’équilibrer le budget quotidien au prorata de ce que chacun.e gagne. (Voir les inscriptions à notre formation ci-dessous). Du logement aux vacances communes, quand il s’agit d’argent dépensé conjointement, rien ne doit être laissé de côté. On peut mettre ceci en place en versant son pourcentage des dépenses sur le compte joint, et en gardant le reste de son salaire sur un compte personnel pour les petites dépenses qui nous concernent. En immobilier comme pour les gros achats du type voiture ou électroménager, la question du prorata se pose aussi. Noter qui paie quoi, garder les factures, effectuer des virements qui seront autant de traces, ça ne semble pas romantique sur le moment, mais c’est un automatisme à mettre en place au cas où il y ait un jour séparation. Il vaut mieux se quitter en partant avec des meubles, des parts dans un logement et des investissements à son nom, plutôt qu’en ayant payé les pots de yaourt, les dépenses quotidiennes et des valises de vêtements dont la valeur s’étiole dans le temps…
Quand les origines sociales divergent, il faut en parler ouvertement, évoquer ses peurs et ses habitudes, au risque de miner la relation. L’éducation financière se fait encore au sein de la famille pendant l’enfance, il y a donc une différence majeure entre les milieux aisés et les autres. Les situations d’immigration et les appartenances religieuses s’y ajoutent. Avoir une discussion ouverte ne dégonflera pas le sentiment de honte en toute situation, mais permettra de poser des bases saines au sein du foyer.
Au lieu que l’un.e se hausse à tout prix au niveau de vie plus dépensier de l’autre, chacun.e peut mettre de l’eau dans son vin et mieux composer avec les habitudes. Comme dirait tout bon psy de couple : “la communication est la clé !” Et si vraiment les standards en termes de vêtements, vacances, dépenses ou valeurs sont irréconciliables, peut-être n’est-ce pas la bonne relation pour vous ? Au final, c’est un bon test de compatibilité.
Par Hanneli Victoire, journaliste et auteur du roman Rien à perdre publié chez Stock.
*Ou Madame plus qu’une autre Madame ! Lire ici notre ancienne newsletter “Comment gérer l’argent dans les couples lesbiens ?”, par Camille Regache.
*Le prénom a été changé.
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❣️💔 LAST MINUTE : Formation “gérer l’argent du couple”. Parler d’argent en couple ne serait pas romantique... Pourtant ce tabou appauvrit les femmes et enrichit les hommes dans le couple hétéro. 59% des couples d’actifs, tous âges confondus, mettent leur argent en commun, mais les femmes ont un plus petit salaire que ces messieurs et un patrimoine plus mince. Leurs revenus dégringolent de 28% après la séparation… Il est temps d’anticiper les bons moments, comme les galères, car quand on aime, on compte. Inscrivez-vous dès maintenant à l’atelier animé par Morgane Dion et Léa Lejeune le 6 mars prochain. Elles partageront leurs pistes pour ouvrir la conversation sur l’argent dans un couple, ainsi que les bons réflexes et outils à mettre en place pour assurer une répartition la plus juste possible. ⚖️
💪💸 Ce vendredi 8 mars à 17h15, Morgane Dion expliquera “comment gérer son budget en période d’inflation” à l’événement gratuit de ViveS média à la Banque de France. Il reste encore quelques places ici.
🏴☠️ L’investissement féminin, un plafond de verre qui résiste ! Dans ce webinaire en replay, organisé par la plateforme de crowdequity Tudigo, on a parlé investissement direct dans des entreprises, sans passer par la Bourse. Avec Mahéva Eveillard, chargée d'investissements chez Tudigo, et Cathe Lamarque, vice-présidente de Femmes Business Angels (FBA), on a distillé des conseils pour investir sereinement dans des projets à impact et détaillé les opportunités d’investissement actuelles.
🤶👵🏾 Replay de la formation “Héritage et transmission - Compenser l’inégalité des mécanismes familiaux” organisée avec notre CGP Sigourney la semaine dernière. Au programme touffu tout femme, le fonctionnement de l'héritage en France, la répartition entre époux.se et enfants, les dons du vivant et des astuces (légales) pour payer moins d'impôts sur les successions ou éviter les querelles familiales. Pour y accéder, c’est ici.
💸👯 Pompom girls. La France est numéro 1 du classement des grandes entreprises sur l’égalité professionnelle, d’après le baromètre Equileap 2024. Elle devance l’Espagne et les 26 autres pays du classement avec une note établie sur 19 indicateurs comprenant la représentation des femmes dans les organes de décisions, la politique de lutte contre le harcèlement, le congé parental ou l’écart de salaires hommes-femmes. L’Oréal, Publicis et Kering occupent le podium. Comment en est-on arrivé là ? Grâce à des lois contraignantes : la loi Copé Zimmermann sur les conseils d’administration, l’Index Pénicaud de l’égalité professionnelle, la loi Rixain plus récemment. Un effort qui devrait s’accentuer en transposant la directive européenne sur la transparence des salaires d’ici 2025. Mais attention, il reste beaucoup de boulot à faire dans les temps partiels ou les secteurs professionnels à prédominance féminine… On lâche rien.
🏘️ Imho (pas) top. Les taux d’intérêt des prêts immobiliers ne vont pas baisser tout de suite… La présidente de la BCE Christine Lagarde a décidé de ne pas baisser les taux directeurs tant que l’inflation ne sera pas descendue à 2%. Résultat, les taux d’intérêt se stabilisent à environ 4%, mais l’octroi de prêts immo est au plus bas depuis 8 ans. Selon la Banque de France, les montants accordés aux particuliers sont de 129,5 milliards d’euros en 2023, le chiffre le plus bas depuis 2015. Les ménages sont attentistes, la baisse des prix ralentit... Les ventes dans l’ancien ont baissé de 22% en un an et le nombre de permis de construire délivrés de -23,7%.
Pourtant, d’après les experts, le printemps de l’immobilier se joue maintenant notamment à Paris, avant les JO plutôt qu’après quand les propriétaires seront trop nombreux à revendre en même temps. Sur Pretto.fr, les simulations de capacité d’emprunt ont augmenté de 50% en janvier par rapport au mois précédent.
💉🏚 Immo-globine. Ces baisses de transaction de 22% et de distribution de permis de construire de 24% sur 2023 pèsent par ricochets sur le marché de l’électroménager, en baisse de 2% l’an dernier, selon l’Institut GfK. Le promoteur Nexity, l’un des leaders de la construction neuve, annonce un plan social, après que son chiffre d’affaires a reculé de 10% l’an dernier. Le groupe Arche, qui comprend Citya, Guy Hoquet et Century 21, a vu son image écornée dans une enquête de L’Informé révélant des brimades de la direction, des licenciements abusifs et une intrusion dans les décisions d’agences supposées indépendantes.
🏦🌳 Impact. La néo-banque écolo Helios, fleuron de la fintech fondé par Maeva Courtois, vient de réaliser l’une des plus grosses levées de fonds participatives de 2023, soit 2 millions d’euros obtenus auprès de 1 200 investisseurs particuliers. La nouvelle fonctionnalité de l’application bancaire “tous consomm’acteurs” permet de mesurer l’impact carbone des achats et propose d’autres marques plus responsables en alternative. Dans son étude publiée pour la Saint-Valentin, Helios note que la propension des femmes à réaliser des achats responsables est 1,5 fois plus grande que celle des hommes. No surprise.
🍫 Panique à bord pour les gourmand.e.s ! 😱 À quelques semaines de Pâques, le prix du cacao flambe brutalement : il a doublé en un an et dépasse 6 000 dollars la tonne, son record depuis 1977. Les pluies torrentielles en Afrique de l’Ouest ont causé des maladies aux cacaotiers, et la raréfaction de la production impacte forcément les prix.
⛽💨 Pollution, Total persiste et signe. Le géant pétrolier annonce des bénéfices records de 21,4 milliards de dollars sur l’année 2023. Alors que le groupe a communiqué pendant des années sur ses investissements dans les énergies renouvelables, elles n’ont représenté que 3% de son chiffre d’affaires… Plus inquiétant, au lieu d’investir ce secteur d’avenir, il a annoncé revendre sa participation de 50% dans un portefeuille de projets renouvelables en Europe et aux Etats-Unis pour 2,5 milliards de dollars. Alors que le groupe a été épinglé par l’ARPP, l’association de régulation dans la publicité, pour “greenwashing”, et que ses actions ont été sorties des fonds ISR et écolos fin 2023, on se demande si Patrick Pouyanné ne change pas simplement de stratégie… pour assumer simplement son image de pollueur, persuadé que les investisseurs convaincus resteront ? C’était le but de l’intervention de Léa Lejeune sur BFM Business.
💎♉ C’est le petit bitcoin qui monte qui monte… La reine des cryptos est repartie à la hausse, en “bullrun” comme on dit en anglais façon métaphore animalière. La valeur d’un bitcoin est passée au-dessus des 66 000 dollars et se rapproche du record historique des 69 000 dollars de novembre 2021. C’est lié à la création des ETF Bitcoin spot aux États-Unis bien sûr (des produits financiers qui permettent d’investir dans la crypto sans en détenir directement mais via des fonds), mais aussi à l’anticipation très forte des investisseurs.ses. Ils ont déjà en tête le prochain gros évènement du marché, le “halving”, c’est-à-dire le moment où les mineurs ou créateurs de bitcoins seront deux fois moins récompensés et donc incités à créer des blocks sur la chaîne de cryptos. À partir du “halving” d’avril prochain, il y aura moins de nouveaux bitcoins mis en circulation que lors de la période précédente. Ça marche si fort que l’ensemble du marché des altcoins, les cryptos alternatives donc, est tiré vers le haut. La seconde crypto-monnaie la plus plébiscitée et moins consommatrice en énergie, l’ether, a elle aussi repassé la barre des 3 500 dollars.
👊🛒 Pouvoir d’achats. Le pouvoir d’achat des Français.es devrait gagner un petit pourcent en 2024, après trois ans de stagnation, selon l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE). C’est pas tellement lié à la hausse des salaires, plutôt faible, mais au repli de l’inflation et à leur épargne. En janvier, l’ensemble des épargnant.e.s a versé 15,9 milliards d’euros en assurance-vie… c’est autant que pour l’ensemble de l’année 2023 !
👩👦 Monoparentales. Une étude de France Stratégie et l’Ined montre que le divorce fait baisser le niveau de vie des enfants de 20% en moyenne. Cela dépasse donc la situation des mères célibataires, d’après l’avocat Jean Viard.
💩 Cracra. C’est la fin des grosses promotions sur les produits d’hygiène, juste après celles sur les produits alimentaires. Les prix ne pourront plus être baissés de plus de 34% par la grande distribution. Un cadeau aux industriels qui tombe mal… Face à l’inflation, les Français.es rognent déjà sur les dépenses d’hygiène. La lessive, les brosses à dents et même le PQ comptent parmi les dépenses réduites…
🎞️ Cinés refaits. Après le vide de la pandémie et des mois suivants, les cinémas font de nouveau salles combles. UGC en profite pour augmenter le prix de ses cartes illimitées de 2€ chacune, la classique monte maintenant à 23,90€. Entre ça et les plateformes de streaming qui ont toutes augmenté leurs tarifs ces derniers mois, le divertissement pèse sur le budget des Français.es !
🍆🍑 Divertissement X. La société Jacquie et Michel a perdu son procès contre l’actrice Nikita Bellucci qu’elle accusait de dénigrement. Elle avait parlé de “réalisateurs aux agissements nauséeux”, de productions “ultra-discount” et de “prédateurs” vis-à-vis des actrices. Plus grand public, le pure player media Konbini a été racheté par DC Company, propriétaire de Les Éclaireuses et du Gorafi, 16 ans après sa création.
🗳️ Privilégiés. C’est la crise, tout le monde doit se serrer la ceinture, sauf nos représentants politiques… Alors que les députés ont augmenté leur enveloppe de frais de fonctionnement de 5,4%, les sénateurs ont gonflé la leur de 12%. C’est sans compter les 12 millions d’euros d’augmentation du budget de l’Élysée votée à l’automne dernier, soit +11%, en raison paraît-il, des frais de transports. Une pilule difficile à avaler pour les Français.es !
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Ça fait mal aux yeux, même pour les défenseurs du feminisme.On n'a pas besoin de ça.