👊 Backlash: l’investissement responsable est menacé en Europe

Et aussi : ta thune, la crise internationale, la taxe Zucman, les webinaires qu'on organise sur l'appli et tous les événements où on est invitées ce printemps.

👊 Sommaire N°83 :

• 👊😡 Le coup de gueule : Backlash, l’investissement responsable est menacé, même en Europe

• La pub utile : Enky, investir dans des meubles éco-responsables

• ​📅 Les rendez-vous de la commu

• 🐓 Les actus à picorer

• 🗣️​ On parle de nous

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👊 Backlash, l’investissement responsable est menacé, même en Europe

Pardon de vous annoncer (encore!) une mauvaise nouvelle, alors que la situation politique et économique internationale part à vau-l’eau... Mais l’investissement durable, responsable ou à impact est menacé juridiquement, en même temps qu’il perd peu à peu de son pouvoir de séduction. Ça nous chagrine chez Plan Cash, d’autant plus que notre audience est composée à 85% de femmes, qui sont les plus grandes souscriptrices d’investissement responsable. Deux questions majeures restent en suspens : d’abord, comment en est-on arrivé là ? Et l’investissement responsable a-t-il encore un avenir ?

*Les seuls sigles que tu dois absolutely connaître pour lire cet article sont ISR = Investissement socialement responsable, et ESG = Environnementaux, sociaux et de gouvernance.

😱​ Quelle menace européenne pèse sur l’investissement responsable ?

Depuis plusieurs mois, les institutions européennes s'attèlent à réviser le “Pacte vert” pour les entreprises, aussi appelé paquet “Omnibus” pour une simplification de la législation. De quoi s’agit-il ? De revenir sur un certain nombre de lois sociales ou environnementales jugées trop contraignantes par les entreprises parce qu’elles leur demandent beaucoup de reportings administratifs ou de nombreuses normes et quotas à respecter. Autant de requêtes spécifiques qui compliqueraient leur business, selon elles…

Premier exemple, la loi Omnibus prévoit de limiter la portée de la directive obligeant les entreprises à remplir des rapports sur la durabilité, la CSRD. À partir de maintenant, seules les entreprises de plus de 1000 salariés seront tenues à ces engagements et les obligations ont été décalées à 2028 ou 2029. La version originale prévoyait pourtant que toutes les entreprises européennes de plus de 250 salariés soient concernées, soit 80% du cheptel.

Autre exemple avec le devoir de vigilance des multinationales européennes. La CS3D - c’est le nom compliqué donné à cette directive européenne en hauts lieux - réclamait aux entreprises de se tenir au courant des pratiques sociales et environnementales de leurs fournisseurs. Maintenant, ce ne sera plus que tous les 5 ans et seulement pour les fournisseurs directs. Même principe pour la “taxonomie”* sur la finance verte qui permet de connaître l’impact de l’activité d’une entreprise sur le climat, elle se trouve reportée, amputée de 70% de ses règles, et ne concernera que les entreprises de plus de 1000 salariés, d’après Novethic. L’injonction à ne pas causer de préjudice important (principe “do no significant harm”) a été révisée à la baisse, notamment sur la pollution chimique. Bref, ce paquet Omnibus enlève plein d’outils de mesure de l’impact des entreprises sur l’environnement, les émissions carbone, les droits des travailleurs et des travailleuses.

Les lobbys, dont le Medef, l’Afep, Business Europe et des fédérations industrielles, ont passé des mois à œuvrer en coulisses pour supprimer ces contraintes. Dans les réunions, les ONG étaient 5 fois moins nombreuses que les entreprises autour de la table. Et la France, championne de l’ESG, a fait partie des pays à faire pression contre ce “fardeau administratif”. Le secrétariat général des affaires européennes a plaidé pour une “pause réglementaire massive au nom d’un contexte économique moins favorable”. Au point que des députés de la majorité s’y opposent, comme Pascal Canfin, Clément Beaune et Olivia Grégoire. Et que la Présidente de l’ONG Oxfam s’exclame : “faites le jeu des 7 erreurs entre la position du gouvernement français et celle des lobbys, vous verrez qu’elles sont identiques”. Les négociations en commissions à la Commission (faut suivre!) se déroulent encore ce mois-ci. Un groupe d'eurodéputés de la commission économique, appuyé par les droites, veut aller encore plus loin et faire passer le seuil à 3000 salariés et 450 millions de chiffre d’affaires. Si cette version de la loi Omnibus était votée, seules une poignée d’entreprises européennes seraient encore concernées par ces règles éthiques, environnementales et sociales. Un criant retour en arrière.

Les acteurs de la finance, et notamment les plus rigoureux de la finance responsable, se désolent de perdre autant d’outils de mesure utiles à la conception de portefeuilles rigoureux. Les entreprises qui ont joué le jeu réglementaire en bons élèves, comme Nestlé ou Unilever, sont abattues, tristes de perdre un avantage comparatif. Comment savoir si une entreprise respecte bien des critères ESG - la base des fonds ISR - exigeants sans ces informations ?

*La taxonomie européenne désigne la classification des activités économiques ayant un impact favorable sur l'environnement . Son objectif est d'orienter les investissements vers les activités dites “vertes”.

🐌​ L’investissement responsable, une tendance en perte de vitesse ?

C’est le pire trimestre depuis des années. Au premier trimestre 2025, Morningstar enregistrait 3000 milliards de dollars d’encours pour les fonds ESG, principalement en Europe, ceux prenant en compte la dernière définition de l’ISR excluant le tabac, l’armement et les énergies fossiles. Mais le retrait net atteint la somme record de 8,60 milliards de dollars. “L’enthousiasme s’est essoufflé”, résume Morningstar. La désaffection est plus forte aux États-Unis avec 10 trimestres consécutifs de repli.

En Europe, la règle anti-greenwashing est entrée en application le 1er janvier : 116 fonds ont dû abandonner les termes liés à l’ESG dans leurs noms. Mais le marché européen, premier sur l’environnement, avait déjà accusé une croissance en baisse avec deux fois moins de capitaux investis en 2024 par rapport à 2023. Ce serait en conséquence d’une rentabilité en baisse depuis 2022.

En France aussi, l’attractivité de l’investissement durable est en baisse légère, selon un sondage Ifop pour le Forum pour l’investissement responsable (FIR). Seuls 51% des épargnants accordent une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions d’investissements. Le recul serait en partie conjoncturel, c’est-à-dire lié à “l’actualité incertaine sur la scène politique française ou de manière générale à l’international”. Mais ce n’est pas la seule explication : les labels ISR et autres manquent encore de notoriété, les incitations des banquiers sont encore rares et des scandales sociaux comme celui des maisons de retraites Orpea dégoûtent les intéressés. “L’ESG est devenu un gros mot”, avance le FIR. Résultat, seulement 10% des Français.es ont déjà réalisé un investissement responsable. Sans compter que peu d’investisseurs sont capables de sacrifier le rendement sur l’autel du climat…

🇺🇲​🍊 La faute à Donald Trump ?

N’empêche que l’arrivée au pouvoir et les annonces du Président Trump aux Etats-Unis ont accentué ce phénomène. D’abord, il ne croit pas à l’investissement responsable ou durable qu’il n’hésite pas à traiter de “scam” ou escroquerie en Anglais. Ensuite, il a coupé le robinet des subventions aux énergies renouvelables dès ses premiers mois à la Maison Blanche. Au total, 14 milliards d’investissements dans les énergies propres ont été annulés ou reportés. Côté social et féminisme, Donald Trump a ordonné la suppression des programmes de diversité et inclusion (DEI) en entreprises dès janvier au prétexte d’une “discrimination illégale” qui met fin aux quotas et aux avantages sociaux en direction des femmes, des mères, des minorités sexuelles ou des personnes racisées. De nombreuses multinationales ont suivi comme Mc Donald’s, Walmart, Amazon, Meta, Google, Disney, Ford ou Victoria’s Secret… Autant de candidats en moins pour les fonds d’investissement responsables.

Tout n’est pas de la faute du Grand Méchant Président. Le libéralisme sans entraves, maître en Outre-Atlantique, a déjà fait son œuvre. Dans une période de crise économique, les épargnants et traders américains ont préféré courir après des rendements records plutôt que responsables mais modérés. L’indice S&P Global Clean Energy Index coté à Wall Street a reculé de 40% entre janvier 2022 et 2025. Le fonds Parnassus Core Equity a arrêté l’exclusion de secteurs néfastes comme l’alcool, les armes et les énergies polluantes. L’énorme fonds Black Rock a quitté, dès janvier, l’alliance des entreprises pour la neutralité carbone (“Net zero asset managers initiatives”). Quelques mois auparavant l’État du Texas avait déjà sanctionné juridiquement les fonds de pension d’American Airlines, Black Rock ou Barclays qui excluaient certaines entreprises polluantes comme les productrices de pétrole texanes. Un geste dévastateur pour s’opposer à “une foule woke qui nuit à la rentabilité”. Dix-huit autres États ont suivi son exemple.

💸​🌳​ Ça sert encore à quelque chose d’investir responsable ?

Oui, bien heureusement. Des femmes, des personnes engagées et des petits filous soucieux de faire baisser leurs impôts tentent encore le coup… Les premiers recoupent une bonne partie de nos abonné.e.s. D’après une étude Morgan Stanley de 2023, 79% des femmes investissent dans des entreprises soucieuses du respect de la diversité et de l’inclusion. Les derniers savent qu’en France, une réduction d’impôts incite à investir en direct dans des entreprises à impact reconnaissable sous le label ESUS ou dans des foncières solidaires.

En Bourse, la réponse est plus nuancée. On peut toujours investir dans des ETF sectoriels sur son compte-titre (et parfois dans des PEA), mais investir uniquement dans des secteurs ciblés comme l’eau ou la transition écologique, c’est prendre de gros risques. Ces fonds manquent cruellement de diversification. Si l’actualité internationale fait planer une menace sur les réserves en eau ou les terres rares nécessaires à la fabrication des panneaux solaires, on peut voir ses actions tomber en flèche.

Il reste alors les fonds généralistes qui excluent les secteurs les plus polluants mais conservent des actions d’entreprises de secteurs variés, celles soucieuses d’améliorer leurs pratiques et engagées dans leur reporting. Les bons élèves qui cherchent à progresser. Joseph Choueifaty, fondateur de l’entreprise de gestion Goodvest*, rappelle que l’investissement responsable reste plus rentable sur la longue traîne. Sur les 10 dernières années, l’indice MSCI World PAB, représentant les boîtes alignées sur l’Accord de Paris, bat le MSCI World classique de 0,8% en moyenne. De même, une méta-analyse de 2021 de la NYU Stern School of Business, a conclu que la performance des investissements ESG était globalement similaire à celle des investissements traditionnels, alors qu’un tiers de ce millier d’articles scientifiques indique une surperformance. Les fonds ISR ou ESG regroupent des entreprises plus résilientes, meilleures en gestion de crise, et qui anticipent à long terme les évolutions de leur secteur, leur attribuant un avantage concurrentiel.

Alors les PCR, qu’allez-vous faire ? Allez-vous abandonner ou persévérer dans l’investissement socialement responsable ?

*Goodvest est un de nos annonceurs réguliers.

Tu cherches à investir responsable sans passer par la Bourse ou la finance de marché ? Tu cherches un actif réel, tangible, qu’on peut toucher et regarder pour te rassurer ? Un fonctionnement simple à comprendre pour une valeur réelle. Eh bien, l’entreprise Enky propose un nouvel investissement… dans le mobilier de bureau ! Cette entreprise loue des meubles et accessoires de bureau à des start-up ou de grandes entreprises qui souhaitent éviter ce poste de dépenses. Et pas n’importe quel mobilier : des meubles durables, nettoyables ou réparables pour tenir dans la durée, des marques éco-responsables et du reconditionné ou du vintage… Le kiff pour les amateur.ice.s de déco ! Ou pour les défenseurs de l’économie circulaire.

Depuis un an, Enky Invest propose aux particuliers d’investir dans ce mobilier loué aux entreprises, comme une sorte de prêt fait à la société Enky pour un rendement espéré de 6 à 8,5% par an*. Avantage majeur de cet actif : il est décorrélé des marchés financiers…et donc indépendant des déclarations de Donald Trump. Et pour les pressé.es, cet investissement se déroule sur une période plutôt courte, de 12 à 72 mois. De quoi investir en fonction de ses valeurs, mais aussi de ses goûts. Deux mille personnes ont déjà sauté le pas…

Pour un premier investissement, le ticket d’entrée est de 500€. Avec le lien partenaire Plan Cash ici, vous bénéficierez de 100€ de crédit offert en ce moment pour chaque nouveau contrat souscrit.

*Investir comporte toujours des risques de perte en capital. Faites vos propres recherches avant de vous lancer.

👩‍🏫​👩🏻‍🏫​ Webinaire Budget vacances : anticiper et optimiser. On vous partagera toutes nos techniques de dernière minute pour réserver des séjours à prix maîtrisé, les bons plans qu’on a sous les mains, les astuces pour bien gérer, et les outils numériques pour éviter les problèmes de comptes en couple ou entre amis… C’est le 17 juin à 19h sur l’application, inscriptions ici !

💪​💸​ Morgane sera présente au festival C’est qui la boss ce jeudi 19 juin à l’hôtel Normandy à Paris pour parler d’argent aux femmes entrepreneures qui souhaitent se lancer ! Inscription ici.

👩‍🏫​🏡 Webinaire Immobilier : dans la tête d’un banquier. Sophie Ingels, investisseuse immobilier chez Siving Sisters dans le Sud, va nous révéler comment présenter au mieux son dossier pour obtenir un prêt immobilier, même avec un petit salaire... Un résumé des bonnes pratiques pour mettre toutes les chances de votre côté. C’est le 25 juin à 19h sur l’application, inscriptions ici !

💪​💸​ Léa sera présente à la 4ème édition des Rencontres féministes de Georgette Sand, organisée à Richelieu le 28 juin, elle y parlera notamment violences économiques et partagera des ficelles pour construire son indépendance financière. Un événement dans un petit bled d’Indre et Loire où passeront d’autres beaux noms de l’économie et des femmes comme Lucile Quillet et Tiffany Cooper…

👩‍🏫​​🤑​ Webinaire Gestion de patrimoine : les secrets d’une experte. Audrey Koenig, la DG de Natixis Wealth Management, conseille depuis longtemps les grandes fortunes sur leurs investissements. À Plan Cash, elle va révéler ses habitudes et les opportunités qui s’appliquent aussi pour les investisseuses plus modestes… C’est le 2 juillet à 19h sur l’application, inscriptions ici !

💸​🚀​​ Partage de connaissances. Après la SNCF, Meta ou Thalès, le duo derrière Plan Cash poursuit ses conférences en entreprises pour apprendre aux femmes/salariées comment gérer leur argent et investir. Au programme de juin, des interventions pimentées chez Volvo, Sézane, Mazars ou la Direction générale des entreprises. Alors si vous voulez que l’on vienne dans votre boîte, parlez-en aux RH, à la RSE ou aux réseaux féminins dans votre entreprise !

Vos thunes en bref.

Bonne nouvelle pour votre pouvoir d’achat : l’inflation baisse légèrement, à 0,7% sur un an en mai 2025, après 0,8% en avril, mars et février, selon les chiffres provisoires publiés par l’Insee. Depuis, la BCE a annoncé une nouvelle baisse des taux d’intérêts… ce qui va faire baisser le coût de vos crédits. Le taux de chômage a légèrement progressé au premier trimestre 2025 pour atteindre 7,4% de la population active contre 7,3% au trimestre précédent et 7,5% un an plus tôt, selon l’Insee. Et les grandes perdantes sont… les femmes, pour qui ce taux a augmenté de 0,3 point entre le dernier trimestre 2024 et le premier trimestre 2025. Depuis le 1er juin, le prix du gaz a changé : le tarif réglementé du gaz baisse de 5,3% par rapport à mai. Concrètement, le prix repère moyen passe de 100,90€/MWh hors taxes à 95,76€/MWh HT. À compter du 20 juin, les smartphones et les tablettes devront afficher une nouvelle étiquette énergie. Plus complète, elle doit mentionner notamment la résistance aux chutes, l’indice de réparabilité, l’endurance de la batterie et la résistance face aux infiltrations de poussières et d’eau. France Travail se relâche sur les sanctions. Depuis 1er juin, les demandeur.es d’emploi peuvent souffler : l'absence à un rendez-vous France Travail n'entraîne plus la suspension automatique d’un mois. La sanction est désormais personnalisée selon le “comportement général du demandeur d’emploi dans le suivi du respect de ses droits et devoirs”. Au bureau de tabac, le prix de certains paquets de cigarettes a augmenté… ou baissé. Ce qui s’ajoute à l’interdiction de fumer dans les parcs publics et les lieux qui accueillent des enfants. La liste des prix ici.

​💣💥​💸​ Crise internationale. Après les frappes d’Israël sur l’Iran, le prix du baril de pétrole s’est envolé de 13% en quelques heures, une augmentation record en 5 ans. Il pourrait même atteindre 120$ le baril, selon certains analystes. À la pompe, le prix de l’essence va augmenter. Car l’Iran est le 9ème pays producteur mondial et qu’il peut bloquer le détroit d’Ormuz où transite 20% de la production mondiale. Le cours des actions de compagnies aériennes comme American Airlines ou Air France, grandes consommatrices de kérosène, a chuté. S’il dure, le conflit pourrait aussi avoir un effet sur le prix du gaz car l’Iran dispose de la 2ème réserve mondiale de gaz. Le prix du pétrole restera très volatil tant que la situation ne se sera pas stabilisée.

🤑 Taxez (pas) les ultra-riches… La proposition de loi EELV mettant en place la taxe Zucman sur les 1800 foyers français possédant plus de 100 millions d’euros de patrimoine et taxés à moins de 2% n’est pas passée. Il manquait 59 voix. Les sénateurs centristes et Républicains ont dit non en majorité.

On a résumé les mécanismes ici pour celles et ceux qui n’ont pas tout capté !

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​🇺🇲​ Franco-american dream. “L’État va faire du ménage dans son organisation”, a déclaré la ministre des comptes publics Amélie de Montchalin, le 27 avril dernier. Le projet ? Fusionner ou supprimer “un tiers des agences et des opérateurs” de l’État (mais pas les universités) d’ici la fin de l’année pour 2 à 3 milliards d'économies et “moins d'emplois publics à la clé”. Ça vous rappelle quelqu’un ? Lui aussi avait de grandes ambitions… À la tête du département américain de l'Efficacité gouvernementale (Doge) pendant trois mois, Elon Musk n’a finalement presque rien économisé : 160 milliards de dollars au lieu de… 2 000 milliards.

🛋️​ Airbusiness model. Depuis le 13 mai, Airbnb propose à ses clients (mais aussi aux autres) de réserver, en plus d’un logement, des services comme un repas cuisiné par un chef privé, un massage, un coaching sportif ou encore la location de voiture. En difficulté à cause du Covid puis de l’élection de Donald Trump qui détourne les touristes des États-Unis, la plateforme veut désormais concurrencer les hôtels. La liste de dix services est disponible dans 260 villes du monde, dont Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux en France.

🥩​ Barbecue et 4x4. Les femmes émettent 26% de CO2 de moins que les hommes dans les transports et l’alimentation (les deux secteurs les plus émetteurs en France), selon une étude publiée par la London School of Economics. Cet écart s’explique par des facteurs socio-économiques, comme le type d’emploi, le lieu de vie et la catégorie socioprofessionnelle, mais aussi par deux stéréotypes qui se vérifient : les hommes ont tendance à avoir des grosses voitures et à manger plus de viande rouge !

😷​ Allô Docteur ? La célèbre licorne Doctolib a réduit ses pertes en 2024… mais n’est toujours pas rentable, révèlent Les Echos. L’EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements) de la société aux 80 millions d’utilisateurs était de -53,8 millions d'euros l’année dernière, contre -87,1 millions d'euros un an plus tôt. Bon à savoir : l’application Doctolib étant gratuite, c’est la vente du logiciel de gestion Doctolib Pro à 400 000 soignants qui génère 99% du chiffre d'affaires de la société… Alors pourquoi ne pas transformer son application principale en service public ?

📱​ Biz de l’influence. En 2024, les marques ont dépensé 519 millions d’euros en marketing d’influence, c'est-à-dire pour faire de la publicité via des influenceur.ses, selon une étude réalisée par l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) et France Pub. C’est 42% de plus qu’en 2022, signe que le marché se structure.

​🤝🏻 Immigration au travail. À l’horizon 2040-2050, la France devra continuer d’accueillir entre 250 000 et 310 000 étrangers supplémentaires par an si elle veut maintenir son modèle social et économique. Ce constat, sans surprise mais important, est issu d’une récente étude du centre de réflexion Terra Nova. À l’échelle nationale, les immigré.es constituent 39% des employé.es de maison, 28% des agent.es de sécurité, 22% des cuisinier.es mais aussi 14% des ingénieur.es informatiques. Nécessaires, on vous dit ! On vous en parlait déjà en juin dernier sur Insta.

👵🏼​👵🏽​👵🏿​ Précarité ménopausée. Dans cette étude de la Fondation des femmes, on apprend que les femmes de 45 à 65 ans perdent 7 862€ par an en moyenne, par rapport aux hommes en raison du sexisme, des conséquences de la ménopause, de l’aidance, etc. 60% des personnes “ni en emploi, ni en retraite” de cet âge sont des femmes.

📺​ TV rénovée. Depuis le 6 juin, les chaînes de la TNT ont changé de numérotation à la suite du non-renouvellement des fréquences de C8 et NRJ12. Les chaînes d’information en continu seront désormais regroupées entre les numéros 13 et 16 (dans l’ordre BFMTV, CNews, LCI, Franceinfo). Novo19, la chaîne spéciale régions lancée par le groupe Ouest France ne passera à l’antenne qu’en septembre prochain. Et la nouvelle chaîne T18 lancée le 6 juin ambitionne de relancer les débats sans cris et polémiques dans une émission de société et de politique aux mains de Laurent Ruquier.

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🗣️​ On parle de nous :

L’une après l’autre, les entreprises du secteur du luxe annoncent des résultats décevants… Mais si elles sont victimes du ralentissement post-Covid et qu’elles vont devoir revoir leurs stratégies (notamment des hausses de prix faramineuses en 10 ans), elles ont encore des atouts dans leurs manches. Et les marques font toujours rêver comme l’explique Léa Lejeune sur BFM Business.

🎙️ “Oui, vous avez le droit de vouloir plus d’argent !” Léa et Morgane sont passées dans le podcast Les Pépettes, le podcast sur l’argent et le sens, pour parler, entre autres, de leurs stratégies d’investissement, de leur rapport intime à l’argent et de de ce qu’il faut absolument savoir avant de placer son 1er euro ! À écouter ici ou sur votre plateforme préférée…

🎙️ Dans le dernier épisode du podcast de l’Unédic Point de suspension, Léa a reçu la neuroscientifique Samah Karaki pour répondre à la question touchy de cette époque où on parle de méritocratie à tout va: “le talent est-il une fiction ? Elle y mêle sociologie, politique, débats sur l’enseignement, analyse du QI et du cerveau humain… afin de démontrer que ce mythe cache des inégalités profondes et produit de la frustration. Podcast disponible sur toutes les plateformes.

📺 ​Le documentaire “Mon Capital”, réalisé par la boîte de prod’ indépendante on.Suzane est toujours disponible en streaming. Morgane a été interviewée dans ce docu qui explique comment notre société organise, produit et perpétue l’appauvrissement des femmes. Le long-métrage est réalisé par Sarah Tahlaiti.

📚 Le livre de Morgane Dion est cité dans un article des Echos sur pourquoi les lois ne suffisent pas en matière d’inégalités femmes-hommes. Rappelons qu’il expliquait par le menu que Les gentilles filles ne réussissent pas !

📰 À lire. Jean Loup et Inès, 61 ans, sont mariés depuis 35 ans. Inès ne travaille plus depuis sa troisième grossesse. “Avec du recul, je me rends compte que c’était un pari risqué…”, raconte aujourd’hui la sexagènaire. Mais depuis cette décision, le couple a multiplié les investissements locatifs et vit aujourd’hui confortablement. Morgane Dion a analysé leur porte-monnaie et leurs choix financiers pour le magazine ELLE.